Souvenirs 1800 (12)

18 mars 2012

Les souvenirs d’Elisabeth d’Affry (suite)

le 17 mars – j’ai été voir Madelaine à Nierlet avec romain, mimi et jacinthe de reinold.

la garnison qui était un bataillon de la 27. légère est partie, c’est la garde bourgeoise qui recommence a monter la garde

il arrive un bataillon de la 27ème on la loge chez le bourgeois

le 18 mars – le bat. de  la 27ème fait séjour et il est payé de 3 decades

le 19 mars – le bat. de la 27ème est parti

le 20 mars

le 21 mars – j’ai reçu réponse de felicité limat qui ne peut venir

Ma tante m’a donné a distribuer des billets de loterie d’une paire de serin pour son domestique Charrière

le 22 mars – j’ai fait venir marianne guyot pour lui demander si elle veut servir, elle y consent et demandera avis à sa sœur.

le 23 mars – marianne me rapporte le consentement de sa sœur, je lui dis de venir un autre jour pour l’arrangement du gage

nous avons été à montorge avec belon, Walpourg, nanette fegeli, minette, constantin, joson fegeli et mr gasser

j’ai été chez Mde Maillardon, nous avons été à un thé chez mimi

Création d’une Garde bourgeoise

La commune devait ainsi faire face à des problèmes d’insécurité. Le 26 juin, « la Municipalité sentant le besoin d’organiser au plus tôt la Garde bourgeoise nomme le citoyen Lanther, ci-devant avoyer d’Estavayer, commandant et l’invite à présenter trois sujets pour la nomination de l’adjudant-major, et à s’occuper de suite de l’organisation de quelques compagnies, qui puissent être employées au besoin ». Seront nommés au grade d’adjudant-major Claude Sudan, Vil[l]ard l’aîné et Hyacinthe Techtermann. Chaque maison devait fournir un garde, hormis celles habitées uniquement par des femmes. Mais nombreux furent ceux qui tentèrent d’échapper à cette astreinte qui frappait surtout les personnes qui n’avaient pas les moyens financiers pour se faire remplacer. Chaque fois qu’un homme commandé pour la garde ne se présentait pas, il se voyait contraint de verser « six piécettes » à son remplaçant, sous peine d’être mis en arrestation. Tous les citoyens de 16 à 35 ans, astreints au service dans la Garde, ne le firent pas de bon cœur et il arriva au commandant de la place de se plaindre de « la nonchalance avec laquelle se fait le service de la Garde bourgeoise ». De même, la Municipalité voulut forcer les membres du Tribunal cantonal à servir. Ces derniers protestèrent auprès du Préfet national et en dernier ressort le Ministre de l’intérieur demanda « à la Municipalité de se désister de sa résolution au sujet du tribunal, dont il a trouvé les réclamations fondées et les fonctions peu compatibles avec le service militaire ». Le 16 juillet, le citoyen Gendre, apothicaire, fut exempté de service au motif « que sa maison à la Motta est trop écartée pour jouir de la protection et de la sûreté que procure la garde, que par conséquent le seul homme qui l’habite ne peut monter la garde, étant obligé de rester chez lui pour se garder lui-même ».

Alain-Jacques Tornare: Fribourg, il y a deux cents ans (extrait) – Archives de la Ville de Fribourg, protocole de la Municipalité 1800

Si vous avez manqué le début: https://frbourg.wordpress.com/souvenirs-1800/

Couvent de Montorge

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