Ballet aérien

28 février 2012

Comme chaque année à pareille époque, plusieurs employés de la commune ont effectué un étonnant ballet aérien. Haut-perchés sur des échelles ils ont procédé hier à l’élagage des arbres de la place des Ormeaux. Ce travail n’est pas sans danger comme le prouve un fait divers tragique relaté le jour même dans la presse quotidienne. Mais tout s’est bien passé. Cet élagage annuel est un signe supplémentaire que le printemps est arrivé.

Souvenirs 1800 (9)

26 février 2012

Les souvenirs d’Elisabeth d’Affry (suite)

le 17 février – revue des grenadiers

le 18 février – le commandant et Mr Savary ont passés l’après soupé ici.

le 19 février – on a fait un porteplat chez Mde forstier, nous avons dansé jusqu’à huit heures on a soupé, et on a recommencé a danser après, la garde est arrivée, le commandant qui était avec nous l’a renvoyé, on a continué a danser nous sommes partis à 11 heures et les autres à minuit

le Chanoine Uffleguer jouait du violon (1)

le 20 février – on a fini le portrait de Walpourg

le 21 février – Mr Savary a passé l’après soupé ici

le 22 février – on a fait payer a Mde forestier l’amende, pour avoir laissé danser chez elle passé huit heures.

j’ai été chez ma tante Fegely, mon oncle Steinbrugg, Nicolas Fegely et Mr de Seedorff ont dinés ici

le 23 février – la 46ème 1/2 brigade est arrivée ici, allant de berne à vevei, on ne l’avait pas annoncée (3)

nous avons fait le menu du reveillon (2)

le 24 février – la 46ème est partie (3)

grand embarras pour trouver une salle de danse, finalement on accepte celle que Mlle de bionnens avait proposée et charles va remercier en refusant celle de Mr Wild

il y a un porteplat chez Mde de berlens, après diné, constantin est venu nous chercher avec Walpourg et ninette et nous avons été passer la soirée et souper avec ceux qui avait fait le porteplat, nous avons été fort gay.

le 25 février – la 46ème est revenue (3)

on a dansé dans tous les quartiers de la ville, notre Société a dansé chez Mlle Bionnens avec musique de berne, nous avons dansé depuis 4 jusqu’à neuf heures, de la nous avons été chez mimi ou était notre reveillon en porteplat, nous avons veillé seulement jusqu’à onze heures.

on a jugé jobart, et condamné à deux ans de détention.

le 26 février – Mr tavel a diné ici, la 46ème est repartie pour berne. (3)

nous avons été aux cendres à St Nicolas. (4)

1) Pierre-Balthasar Uffleger de Fribourg est nommé chanoine en 1791 et déposé en 1792.

« L’abbé Pierre Balthasar Uffleger, ci-devant chanoine de St. Nicolas, puis de Notre-Dame, à Fribourg étant pour sa mauvaise conduite sous curatelle depuis 1792, mais errant continuellement hors de son domicile depuis plusieurs années; la municipalité de Fribourg, par arrêté du 18 décembre 1802, a jugé qu’il étoit nécessaire de faire connoître son interdiction par la voie des gazettes, afin de prévenir dans l’étranger les contrats illégaux qu’il pourroit faire. »

Journal Helvétique, Mardi 4 Janvier 1803

2) Il s’agit du réveillon de Carnaval

3) « Cessez ce va-et-vient ridicule! » De tout temps, les stratèges militaires sont d’une efficacité redoutable.

4) Le mercredi des Cendres marque la fin du Carnaval et l’entrée en Carême. Durant la cérémonie, des cendres sont déposées sur le front des fidèles.

Maison d'Affry Fribourg - détail de décor du salon

Fribourg vers 1820

Bonjour printemps

25 février 2012

Après les températures glaciales de début février et la mise à mort du grand Rababou, il n’aura fallu qu’une toute petite semaine de redoux pour que les Perces-neige du Palatinat fleurissent. Buongiorno primavera!

Perces-neige du Palatinat

Souvenirs 1800 (8)

19 février 2012

Les souvenirs d’Elisabeth d’Affry (suite)

le 10 février – j’ai été me promener au tirage (1) avec papa et minette.

le 11 février – Locher (3) a commencé ici, le portrait de Walpourg.(2)

le petit Boccard est bien son accident n’aura pas de suites.

on fait un encan (4) des meubles de Mr Vonderweidt.

le 12 février – il y a eu a belfaux une partie de traineaux de Mesdames D’épinai, Seedorff et Schaller.

le 13 février – j’ai été voir madame Carlo.

le 14 février – j’ai été chez Mlles Schaller et chez Mde Maillard

Diné chez les cordeliers ou etait le Commandant.

le 15 février – j’ai ecrit pour ma tante Diesbach, j’ai été chez Mde forestier

le 16 février – j’ai ecrit a Sophie et a Montansier

1) Le tirage est le stand de tir aux Grands-Places

2) Marie Valpurg de Maillardoz, baptisée à Fribourg le 18 août 1778. Elle épouse le 20 octobre 1799 à Fribourg François Nicolas Joseph Bruno Fégely, dit Joson, (13.10.1760 – 19.09.1841). Ils habitent la maison Fégely à la Place Notre-Dame (la maison des trois cheminées).  Source: http://www.diesbach.com

3) Emmanuel Locher, fils de Gottfried, né à Fribourg vers l’année 1765, a hérité d’une partie du talent de son père et a peint, comme lui, des portraits, surtout en miniature, d’une vérité frappante et d’un coloris bien entendu, ainsi que des tableaux d’autel, parmi lesquels nous citerons le St-Charles de l’église des RR. PP. Cordeliers, peint en 1811.

Cependant Emmanuel Locher s’est particulièrement distingué par ses paysages, ses scènes champêtres et ses costumes suisses dont il gravait les contours et qu’il peignait ensuite à l’aquarelle: qui ne connaît, par exemple, ses Trois Grâces de Guggisberg?** Fixé à Bâle dès l’année 1813, cet artiste doit y être mort peu d’années après.

Voilà tout ce que nous avons pu apprendre de plus ou moins positif sur la carrière d’Emmanuel Locher. Nous sommes encore moins renseigné à l’égard de son frère François. Nous lisons seulement dans le protocole de la confrérie de St-Luc, séance du 18 septembre 1796: »Les frères François et Emmanuel Locher, fils de Gottfried, viennent reconnaître le droit de leur père et sont reçus confrères pour 15 batz et un pot de vin. »

Au dire de M. Kessler, un Locher, peintre qui peignait dans tous les genres et avait presque toujours vécu à Bâle, serait mort à l’hôpital de Fribourg vers 1830…

Nouvelles Étrennes Fribourgeoises 1878 (pages 40/41)

** ou « La belle batelière de Brienz ». Un autre « tube » de l’époque. L’attribution d’une œuvre à l’un ou l’autre Locher (Gottfried le père ou Emmanuel et François les fils) n’est pas certaine. En principe elles sont signée « Locher ».

4) Vente publique à l’enchère

La maison Fégely, Place Notre-Dame

La maison Fégely, Place Notre-Dame

Emmanuel Locher - Les Trois Grâces de Guggisberg

Emmanuel Locher - La belle batelière de Brienz

Mettez vos masques!

18 février 2012

C’est parti pour le Carnaval des Bolzes 2012 avec la remise de la clef sur la place de l’Hôtel-de-Ville avec des Guggen bâloises, vaudoises, valaisannes, tessinoises, françaises, jurassiennes et fribourgeoises. Mettez vos masques pour quatre jours de folie!

Tout le programme sur le site du Carnaval des Bolzes: http://www.carnavaldesbolzes.ch/

Pour le public d’un musée, le gardien est une sorte de repère vivant dans les salles d’exposition silencieuses et un tantinet aseptisées. Il renseigne les visiteurs, donne des explications complémentaires au sujet des œuvres exposées et surveille discrètement. Jacky Dellay, gardien au Musée d’art et d’histoire surveille, mais pas comme un « chien de garde » comme il tient à préciser. Ce qui ne l’empêche pas d’être efficace. Depuis qu’il est en fonction, aucune œuvre n’a tenté de s’échapper…

Si vous n’avez pas encore visité l’exposition « Sculpture 1500 », c’est le tout dernier moment. Cette magnifique exposition de sculptures du Moyen Age se termine dimanche prochain 19 février.

http://www.fr.ch/mahf/fr/pub/index.htm

Jacky Dellay, gardien de musée

Souvenirs 1800 (7)

12 février 2012

Les souvenirs d’Elisabeth d’Affry (suite)

le 3 février – après avoir dejeune chez Mdme de Berlens, nous sommes partis pour Berne a neuf heures, papa, Mr et Mde fegeli, joson, albert, ninette, Belon, Consatantin, Mr de Villardin, minette, guillaume et moi

arrives a Singine (1) on a mangé un morceau vers les midi, à trois heures arrivés a Berne nous avons descendu au faucon, diné a la table d’hôte

après le diné nous nous sommes promenés a la platte forme (2), de la chez les Kirchberg (3) et chez Mr Savary, nous avons pris le thé chez les Kirchberg – nous sommes ensuite revenus au faucon ou nous avons soupé a table d’hôte, il y avait beaucoup de monde, entre autres le C. quatremere, adjudant general du general moreau (4), qui nous a longtemps conté des merveilles des araignées, et nous a fort amusé. minette, ninette, Belon et moi avons logés ensemble – minette et moi avons fait peur a nos compagnes, qui tremblaient d’inquietudes des assassins et c.

le 4 février – nous avons dejeuné chez Mr Savary, dela nous avons été voir Sophie qui est venue avec nous tous, et Mde Savary mlle marie girard et Colin Savary, voir le grand Conseil et le Senat, ensuite promener a la platte forme, et de la diner tous ensemble et mr Savary et mr girard cordelier (5) au faucon en chambre particuliere. après diné nous avons été voir l’hotel de Musique, celui de la monnaye, la maison des orphelins, la halle au Blés (Kornhaus) et c.  – passer la soirée chez les Kirchberrg ensuite revenir souper a table d’hôte au faucon, il y avait du monde et toujours Mr quatremere, que nous avons ecouté fort tard

le 5 février – nous avons eu la visite de Mr Savary de bonne heure – Belon et Walpourg l’ont consulté – après dejeuné nous avons été chez Mdme Savary et chez les Kirchberg – nous avons dela été dans les boutiques, Sophie et marianne sont revenues à l’auberge avec nous, nous en sommes parties à midi, arrivés à trois heures a la Singine nous y avons diné, et nous avons été de retour à fribourg a sept heures.

le 6 février – on a arreté jobart et un homme qui avait échappé a ses conducteurs qui l’amenait les poings liés, de morât a fribourg

il arrive du valais des troupes fribourgeoises au nombre de deux cent.

le 7 février – les fribourgeois qu’on voulait renvoyer chez eux sans être payés, refusent de partir si on ne leur paye au moins une partie de ce qu’on leur doit, on finit par leur payer six francs, et les desarmer, ensuite ils sont partis.

le 8 février – j’ai acheté d’un passant 7 Schalhes à 6 pièce.

on a enterré mr buman de bertignie.

le 9 février – on a organisé une compagnie de grenadiers de la garde Nationale, mes frères en sont

le petit hubert Boccard est tombé et s’est mordu la langue en tombant, il en a partagé une partie, et il ne pouvait ni manger ni parler.

1) Passage sur la Singine à Neuenegg (Neuenek, voir l’extrait de la « Nouvelle Carte Hydrographique et Routière de la Suisse, Levée et executée par J. H. Weiss, Ingenieur Geographe à l’Etat Major Général de l’Armée du Rhin »)

2) La plateforme à côté de la Cathédrale qui surplombe l’Aar avec une vue sur les Alpes bernoises (voir le plan de Berne ci-après)

3) Il s’agit certainement des « Kirchberger », famille aristocratique de Berne.

4) Jean Victor Marie Moreau (1763 – 1813), général français de la Révolution. En 1800 il commande l’armée du Rhin.

5) En 1800 le Père Grégoire Girard (1765 – 1850) est curé de Berne. C’était la première fois depuis la réformation, qu’un prêtre catholique était officiellement installé dans cette place. (Ernest Naville, Notice biographique sur le père Girard de Fribourg, 1850).

Si vous avez manqué le début: https://frbourg.wordpress.com/souvenirs-1800/

Carte routière de 1800 (extrait)

Berne en 1835

Plan de la ville de Berne en 1800

Grégoire Girard

Du 12 février au 13 mars la galerie Cathédrale présente les œuvres de trois artistes féminines pour un hymne dédié à la nature. Il s’agit de France Fattebert peinture, Maude Fattebert peinture et Kremena Korabova – Fragnière sculpture-céramique.

Vernissage, le samedi 11 février dès 17h.

France Fattebert, pommes vertes, huile sur papier

Kremena Korabova-Fragnière, rêve, terre à poterie

Maude Fattebert, vent, huile sur toile

Au programme du jeudredi 9 février à l’Art-Buvette le vernissage du roman de science-fiction « Protoplasmes 2256 » de Pierre Retschitzki avec séance de décicaces et signatures et un concert de Onésia Rithner, une voix suave et cristalline. Allez vous réchauffer dès 19.30.

http://www.onesiarithner.com/home

http://www.publibook.com/librairie/auteur.php?id=11619

Souvenirs 1800 (6)

5 février 2012

Les souvenirs d’Elisabeth d’Affry (suite)

le 27 janvier – on a fait a St Nicolas un service solennel pour le papa pie 6. (1) l’évêque a officié, il y a eu un long panégyrique, l’office n’a fini qu’après midi

le soir on a allumé tous les cierges qui etait autour du catafalque, qui etait fort beau.

le 28 janvier – Mr de Marés a donné un très beau et bon gouté soupatoire nous y avons été, on y a dansé jusqu’à minuit a dix heures la garde est arrivée pour faire finir la danse, mais le commandant Vaillant l’a renvoyée, et on a continué, le commandant avait fait venir la musique de la 27ème demi brigade, pendant le soupé, pendant le quel elle a toujours fort bien joué, après elle a joué des Walses que nous avons dansé

un militaire a donné un coup de sabre a ignace Maillardon.

le 29 janvier –

le 30 janvier – il y a eu un bal de la Société des Dmlles Buman.

nous avons été faire une visite chez Mme forestier.

le 31 janvier – trois compagnies de la garnison sont parties pour lausanne

le Bon (bataillon) de la 27ème qui était allé dans les paroisses de Marliez et c. revient en ville.

on met a jaquemar deux filles de la roche, qui avaient suivi des soldats.

le 1er février – le Bataillon qui est venu hier, repart pour aller du coté d’avenche

on enterre l’administrateur Kolly mort d’une fievre epidemique

le 2 février – on arrange une partie pour Berne

1) Le pape Pie VI que l’on appelait il Papa bello est fait prisonnier en juin 1798. Incarcéré par la République française à Valence (F), il meurt le 29 août 1799 à l’age de 82 ans. Au moment de sa mort, une commémoration n’est tout simplement pas envisageable. Le coup d’État du 7 janvier 1800 rend cette cérémonie possible.

Pie VI (Pompeo Batoni)

Soldat français 1789