Ces temps, des faucons pèlerins se posent fréquemment sur la cathédrale.

Vous pouvez les observer plus ou moins facilement le soir. Il y en a parfois deux mais le plus souvent seule la femelle est présente.

C’est en observant ces faucons que j’ai aperçu pour la première fois de la saison le tichodrome échelette (voir l’article qui lui est consacré) mais malheureusement, il était tout en haut de la cathédrale et je n’ai donc pas pu le prendre correctement en photo. J’ai quand même fait une ou deux photos dont une sur laquelle on voit le tichodrome en haut à gauche (petit point rouge) et le faucon pèlerin en bas à droite.

Je n’ai pas revu le tichodrome depuis, mais il est sûrement là et passe inaperçu.

Gilles Hauser

https://frbourg.wordpress.com/2011/01/21/un-oiseau-remarquable-de-beaute-hiverne-dans-le-quartier-du-bourg/

Photo Gilles Hauser

Photo Gilles Hauser

Photo Gilles Hauser

Photo Gilles Hauser

Souvenirs 1800 (5)

29 janvier 2012

Les souvenirs d’Elisabeth d’Affry (suite)

le 20 janvier – j’ai été voir l’avoyère

Mr de Berlens a été ici, pour faire ses adieux.

le 21 janvier – on a enterré l’avoyer

Mr Tavel de payerne a soupé ici

le 22 janvier – il y a eu bal a la maison de ma tante fegely, aux hopitaux derrières (1) – on y a soupé – nous y avons été et nous sommes rentrées a onze heures – Mrs de Villardin et joseph Diesbach, nous y ont conduites minette et moi. Mr de berlens est parti pour Dresde.

le 23 janvier – mr. bonjour a diné ici ainsi que mimi, Charles et mr louis d’epinai – il y a eu un concert aux merciers (2) donné par un passant, – il a été detestable, il n’y avait que des hommes, deux seules femmes y ont été.

le 24 janvier – un bataillon de la 27eme est parti d’ici, pour les paroisses de Marliez, ependes, etc

le 25 janvier – Mlle bonjour, les mlles d’épinai, Belon mimi et nanette ont passées la soirée ici – Laurette est malade

on publie un ordre de la municipalité de ne pas danser les dimanches et jamais après huit heures. (3)

le 26 janvier – il devait y avoir une partie de danse chez mde forestier – on avait grace  au Commandant Vaillant qui l’avait demandée la permission de la municipalité de danser quoique ce fut dimanche (4), mais craignant que cela fit mauvais effet et a cause du Service du pape qu’on annonce dès aujourd’hui par le son de toutes les cloches on a remis la partie au 28.

1) Hôpitaux derrières: c’est l’actuelle rue des Alpes (la route des Alpes construite de 1902-1908 n’existait pas encore)

2) Merciers: Hôtel situé en face de la Cathédrale (voir photo)

3) « Considérant, que les anciennes lois et règlements de police restent en vigueur tant qu’ils ne sont pas abrogés par une nouvelle loi; que les conseils législatifs n’ont rien statué encore sur la police des danses; que les excès, qui ont lieu à ce sujet depuis quelques temps sont contraires au bon ordre, détruisant toute moralité et entrainent une impunité d’abus, que doit réprimer la police: Résolu 1° De mettre en exécution ponctuelle les règlements de 1742, 1772 et 1780 pour autant qu’ils concernent la danse. En conséquence il est défendu de danser les fêtes et Dimanches tant dans les maisons particulières que publiques. Sous quel prétexte que ce soit: il est de même défendu de danser plus tard que huit heures du soir, tant dans les auberges que les maisons particulières. 2° tout aubergiste ou propriétaire qui aura laissé contrevenir dans sa maison aux présents règlements, sera mis en arrestation, et y restera jusqu’à ce qu’il ait acquitté l’amende fixée par la loi, tant pour lui que pour les Danseurs et Musiciens. 3° La présente résolution sera publiée dans toutes les rues, et affiché près de la maison commune. »

Archives de la Ville de Fribourg, protocole de la Municipalité du 25 janvier 1800 (voir copie de l’original)

4) L’encre du règlement a peine séchée, la Municipalité fait déjà une exception pour la « bonne » société.

Une page manuscrite du journal de Elisabeth d'Affry

Hôtel des Merciers, Fribourg

Protocole de la Municipalité de Fribourg du 25 août 1800 (extrait) AVF


Invitation

26 janvier 2012

J’ai le plaisir de vous présenter ma nouvelle exposition à la galerie Gulliver, rue des Epouses 8

Samedi 28 janvier 2012 de 15.00 à 18.00

Dimanche 29 janvier 2012 de 15.00 à 17.00

Soyez les bienvenus!

Karl Inglin

http://karlinglin.wordpress.com/

Karl Inglin, huile sur toile, 60x60 cm

Karl Inglin, huile sur toile, 100x100 cm

Karl Inglin, huile sur toile, 60x60 cm

Ce dimanche, je me promenais avec ma famille au bord de la Sarine et tout à coup, alors que je traquais des mésanges à longue queue, nous découvrons dans la falaise un petit animal qui saute de rebord en corniche. C’est un écureuil ! Nous observons tous ensemble l’écureuil brun noir qui saute : un vrai ballet dans la falaise et après quelques minutes, mon frère crie : « Là ! Il y en a un autre, un orange ! » En effet, un autre écureuil roux cette fois arrive par le même endroit que l’autre. Et commence lui aussi à escalader la falaise : on dirait des vrais alpinistes qui escaladent avec aisance la pente presque à la verticale en sautant de petits arbres en branchettes suspendus au rocher. En montant sur la passerelle des Neigles, je suis plus proche pour réaliser de meilleures photos. En regardant une de celles-ci, on peut voir que lorsque l’écureuil roux arrive en haut de la falaise, un coup de vent fait pencher ses pinceaux situés sur ses oreilles et l’oblige à fermer les yeux…

Ce fut un magnifique spectacle que de voir ces deux écureuils dans la falaise, alors qu’ils sont d’habitude très attachés aux forêts et à leurs arbres.

Gilles Hauser

Photo Gilles Hauser

Photo Gilles Hauser

Photo Gilles Hauser

Photo Gilles Hauser

Photo Gilles Hauser

Souvenirs 1800 (4)

22 janvier 2012

Les souvenirs d’Elisabeth d’Affry (suite)

le 13 janvier – Mme de berlens est venue ici, ainsi que Mr son fils

il y a eu un porteplat (1) chez Mr de Seedorff nous avons été et on y a dansé jusqu’à dix heures

le 14 janvier – le Conseiller Diesbach est venu ici

le 15 janvier – Ninette, Mde boccard, et ma tante fegely ont été ici

le C. Vaillant reprend le commandement de la place.

le 16 janvier – le C. Rifflet est parti pour bade

le C. Vaillant a diné ici avec Mr Herrenschwand le major, ma tante et joseph.

le 17 janvier – Charles Jutz et joseph Reding sont arrivés ici

le 18 janvier – mr gottrau l’avoyer (2) de môrat est fort mal.

le 19 janvier – Walpourg m’a donné une fort jolie bague. L’avoyer est mort.

1) Le « porteplat » était vraisemblablement ce que nous appelons aujourd’hui`hui un repas « canadien »

2) L’avoyer était à la tête d’un état ou d’une ville (bourgmestre ou syndic)

Morat durant la Révolution
La Révolution française inaugura, dans le région de Morat aussi, une ère nouvelle. Après la prise de Fribourg en 1798, Berne voulut faire front à l’armée révolutionnaire française à Morat. Mais quelle ne fut pas la déception des Moratois de voir les troupes bernoises se retirer sans combattre, laissant la ville aux mains de l’assaillant. Par la suite, différentes armées se succédèrent dans la ville et de nombreux bourgeois furent faits prisonniers. Morat perdit ses anciens droits et en 1803, durant la Médiation, elle fut attribuée contre sa volonté – sans doute sur les conseils du landamman Louis d’Affry – à Fribourg. Les décennies de lutte contre le régime patricien et clérical fribourgeois qui s’ensuivirent éveillèrent parmi les Moratois d’opinion radicale des forces nouvelles.

Source: Commune de Morat, histoire

Fribourg en 1800

Les rues n’étaient pas toujours si sûres la nuit. Le 25 janvier 1800, la Municipalité interdit l’usage des « mèches allumées dont se servent plusieurs personnes pour parcourir les rues la nuit » lesquelles  n’atteignent point le but proposé et doivent plutôt être envisagées comme dangereuses ». Elle ordonna par la même occasion que « personne après 9 heures du soir ne doit sortir sans être muni d’une chandelle ou lampe allumée portée de manière à être aperçue, sous peine d’être arrêté et conduit au corps de garde ». Il est vrai que quelques jours auparavant, quelques citoyens probablement en goguette avait menacé en pleine nuit la citoyenne qui habitait le rez de chaussée de l’abbaye des cordonniers de bouter le feu au moyen d’une mèche allumée « à des allumettes qu’elle tient en vente contre les fenêtres ». Une punition exemplaire sera réclamée contre ces trublions immédiatement incarcérés. Les jeunes qui se risquait à commettre des déprédations encouraient des châtiments corporels particulièrement humiliants comme en ce mois de janvier 1800 lorsqu’un dizaine de jeunes gens de cette communes allèrent « détruire et dévaster des haies hors de la porte de Romont dont ils ont ensuite brûlé le bois sur les Grand places ». Le lieutenant de Préfet fut invité « à les faire fouetter à l’hôpital d’après l’usage suivi instamment dans la commune ».

Alain-Jacques Tornare: Fribourg, il y a deux cents ans (extraits)Archives de la Ville de Fribourg, protocole de la Municipalité 1800

Morat vers 1780

Paysans de Morat - Locher

Fribourg vers 1780

Dans le quartier du Bourg on se souvient bien du peintre Bruno Baeriswyl (1941-1996). Avec sa stature de Père Fouettard barbu et bourru il pouvait difficilement passer inaperçu. Sous cette apparence de géant se cachait un homme d’une immense sensibilité et au cœur tendre.

Avec l’accrochage d’une série de grands formats, la galerie Jean-Jacques Hofstetter rend un hommage à l’un des plus importants artistes fribourgeois du siècle passé.

Vernissage: vendredi 20 janvier dès 18.00h

Dany Monney, bouquiniste

18 janvier 2012

En poussant la porte de sa boutique au Varis 12, on a l’impression de changer d’époque. Il-y-a tout d’abord les fourneaux de bois qui dispensent une agréable chaleur et puis les rangées d’étagères remplies des livres du sol jusqu’au plafond. C’est que vous vous trouvez dans l’antre d’un passionné. Dany Monney aime les livres, surtout les anciens. Lecteur acharné, il a ingurgité au fil des ans tout ce qu’il faut savoir sur l’histoire du livre, de l’édition et de la gravure etc.

Pour acheter un livre chez Dany Monney vous pouvez évidemment effectuer une recherche sur son site internet et commander le livre en faisant quelques clics de souris. Mais un livre n’est pas simplement un titre, un nom d’auteur et une année de parution. Un livre, surtout ancien, est un objet avec son poids, sa patine et son odeur de papier. Et puis, ne vous privez pas du plaisir de fouiner, de faire de belles découvertes, de profiter des connaissances et des conseils du maître des lieux et de l’agréable chaleur des fourneaux à bois.

Bouquinerie du Varis, Varis 12

http://www.bouquin.ch/index.html

Danny Monney, Bouquinerie du Varis

Bouquinerie du Varis

Bouquinerie du Varis

Bouquinerie du Varis

Souvenirs 1800 (3)

15 janvier 2012

Les souvenirs d’Elisabeth d’Affry (suite)

le 6 janvier – Mme du pensier est morte

Guillaume est parti pour berne

le 7 janvier – Desbieux le mari de ma nourrice est venu me voir et m’a amené sa fille à qui j’ai donné un mouchoir

le 8 janvier – on a enterré Mme du pensier aux Cordeliers

on a appris le matin de bonne heure par le Commandant Rifflet les evenemens de la veille à berne la destitution du Directoire (1) Guillaume en est revenu, l’après diné j’ai ecrit a Euphrosine

on a doublé la garde des portes, on arrete a la porte de berne tous les etrangers qu’on conduit au commandant Rifflet.

Le major est parti pour berne.

le 9 janvier – j’ai passé l’apres diné chez Laurette qui est malade.

le 10 janvier – on a passé la revue de la 27ème 1/2 brigade légère, qui est en garnison ici, et de la 5ème auxiliaire, qui est cantonnée dans les environs (4)

Laurette va bien

Marianne de torné a soupé avec nous,  j’ai été voir madelaine. (2)

le 11 janvier – le Major est revenu de berne.

Nanette a soupé ici

j’ai fait de la pâte d’amandes pour julie, minette, mimi et Walpourg.

le 12 janvier – j’ai été chez Mme de Berlens.

Vaillant est revenu de môrat pour commander à fribourg.

un prisonnier français qu’on voulait conduire au quartier general, s’est poignardé à jaquemar. (3)

Mme Philippe buman  est accouchée d’un garçon. Dont Mme buman et Mr Fiwaz père et mère ont été parrain.

j’ai parlé à mes sœurs et à Guillaume.

1) Lors du coup d’État du 7 janvier 1800, le fribourgeois François-Pierre Savary et le soleurois Urs Viktor Oberlin chassent les unitaires Frédéric-César de La Harpe et Louis Secretan du gouvernement central de la République helvétique. Savary (1750-1821), beau-frère de Grégoire Girard,  entrera au Sénat en 1801, sera Syndic de Fribourg (1809-1821) et député au Grand Conseil (1814-1821).

source: Dictionnaire historique de la Suisse

Suite au coup d’Etat du 7 janvier 1800 qui vit le renversement du Directoire exécutif par le Corps législatif, la Municipalité prit rapidement la mesure de l’événement: « Comme des changements aussi majeurs ne peuvent s’opérer sans froissement d’intérêts particuliers il invite à donner à ce décret (de dissolution) la plus grande et la plus prompte publicité, et à requérir le commandant de la garde bourgeoise d’organiser en cas du départ imprévu de la garnison française une force suffisante pour contenir les agitateurs ». Comme l’a écrit Marius Michaud ce coup d’Etat permit « aux républicains réformistes, représentants de la bourgeoisie libérale des villes, de renverser les patriotes ». Le 17 janvier, la Municipalité décréta l’envoi d’une adresse aux Corps législatifs au sujet de la « révolution du 7 janvier ». Le 11 février, la Municipalité recommande au commandant de la place de prendre les mesures nécessaires afin d’empêcher la « conspiration contre la sûreté publique » dont le commandant l’a prévenu.

4) Le pouvoir tenait essentiellement par la présence militaire française, laquelle posait de lourds problèmes d’intendance et grevait les budgets déjà si minces des autorités. Le 14 janvier 1800 trois soldats de la 27e demie brigade furent arrêtés pour le vol perpétré dix jours plus tôt dans la boutique de Nicolas Peter, fabricant de bas sous les arcades.

Alain-Jacques Tornare: Fribourg, il y a deux cents ans (extraits) – Archives de la Ville de Fribourg, protocole de la Municipalité 1800

2) Il s’agit certainement de Madeleine d’Affry (1739-1822), soeur de Louis d’Affry et épouse de François de Diesbach Torny.

3) Le Jaquemard était situé sur le haut de la rue de Lausanne. Cette porte est mentionnée dès 1290 et la tour dès 1411. Elle servait de prison jusqu’en 1848 et fut détruite en 1853 pour des raisons de salubrité, de circulation et d’esthétique.

source: Marcel Strub, Les monuments d’art et d’histoire du canton de Fribourg

Merci à Madame Donatienne Berset, encadreuse, pour le prêt de la magnifique gravure du Jaquemard.

François-Pierre Savary

Le Jaquemard

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Tango au Tunnel

12 janvier 2012

Du tango au café du Tunnel avec l’ensemble DEGAF composé de Delaloye Lionel: accordéon – Evéquoz Florian: contrebasse/basse – Gisler Christophe: batterie – Andonie Georges: piano – Fracheboud Benoît: violon.

Vendredi 13 janvier à 21h.00 – Entrée libre, chapeau pour les artistes.

À l’âge de la retraite, Peter Matzinger est venu de Zurich, s’établir à Fribourg pour s’occuper de la galerie ‘’art et cadres’’ à la rue Pierre-Aeby. Il y a organisé, ainsi qu’ailleurs en Suisse, de nombreuses expositions, y compris certaines de ses propres œuvres.

Croyant aux signes dictés par le destin, Peter quitte tout, à l’âge de 70 ans, pour partir en mai 2008 au sud de la Bolivie. Un seul bagage à la main, il s’établit à Tarija et devient Pedro..

C’est aussi à Tarija que Thérèse Pittet, une institutrice fribourgeoise, avait créé et construit l’école ‘’Creciendo’’ pour les enfants parmi les plus démunis de la région.

Actuellement, ‘Pedro’ est un peu le grand-papa de cette école bolivienne qu’il soutient par les ventes de ses tableaux et, nouvellement, de ses photos. Du 12 au 26 janvier 2012, il nous propose à l’art-buvette et à la galerie APCd une série de photos réalisées sur place. Le bénéfice des ventes sera intégralement versé à l’école.

A ‘’Creciendo’’, 250 élèves fréquentent les classes primaires ou les ateliers professionnels dans de jolis pavillons en briques qui ont pu être construits grâce, surtout, au soutien fribourgeois. Depuis 2007, une association assure le fonctionnement de cette école dans le but de donner une chance d’avenir à ces petits boliviens.

Vernissage jeudi 12 janvier dès 18.00 et dès 18.30 dans le cadre des jeudredis de l’Art-Buvette, le concert du duo Jeanne Pittet & Nono

Souvenirs 1800 (2)

8 janvier 2012

La jeune habitante du quartier du Bourg a 25 ans et s’appelle Marie Anne Elisabeth Françoise d’Affry, fille de Louis-Auguste-Philippe d’Affry et de Marie-Anne-Consantine de Diesbach-Steinbrugg. Elle est la troisième d’une fratrie de 5 enfants.

Souvenirs 1800

le 1er janvier – j’ai été me confesser au père Matse aux jesuites, communier et déjeuner chez Nanette, papa (1) m’a donné un louis d’Etrennes.

il arrive deux bataillons incomplets de la 27ème légère on les caserne aux ursulles. (2)

le 2 janvier – mes frères (3) et compagnie sont revenus de payerne

le 3 janvier – j’ai fait de la pâte d’amandes ala reine qui a bien reussi, j’ai partagé avec nanette (4)

le 4 janvier – la foire, le marchand Bettin, sa femme et leur fille agée de 10 ans, meurent de la Vapeur du Charbon (5)

il en arrive chez Mme de Berlens un petit garçon et une petite fille des hermites, dont elle se charge

j’ai acheté du fermier de pré une robe de satin broché (6), pour donner a l’Eglise de pollies petit. elle m’a couté 36

le 5 janvier – le prefet a diné avec nous

(1) Louis d’Affry  http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F5798.php

(2) Couvent des Ursulines. Couvent fermé en 1798 sur ordre des nouvelles autorités. A la suite d’un incendie allumé le 8 mai par des soldats français cantonnés dans la maison, l’édifice dut être restauré. (Les monuments d’art et d’histoire du canton de Fribourg, Marcel Strub)

(3) Charles Philippe d’Affry et son épouse Marie Adélaïde Philippine Dorothée de Diesbach Belleroche dite Mimi ainsi que Guillaume d’Affry. Depuis 1798, Charles d’Affry est « lieutenant de président » et Guillaume « adjoint au comité des logements », deux fonctions en relation avec l’occupant français.

(4) Nanette: Marie de Castella de Berlens, future épouse de Guillaume d’Affry

(5) …Ces infortunés sont obligés, dans les rigueurs de l’hiver, de faire du feu au milieu de leurs chambres ; et le toit n’est pas percé, comme chez les sauvages. Il arrive souvent qu’ils sont surpris, eux et leurs enfants, et suffoqués par la vapeur du charbon. Personne n’est à l’abri de ces accidents imprévus ; car le voisinage d’un pauvre suffit pour tuer un riche. On dirait que l’un se venge de l’autre. Un médecin habile pense qu’en ce cas-là, l’usage trop répandu de l’alkali-volatil-fluor devient dangereux, et que dans cette espèce d’asphyxie il y a un excès de chaleur dans la tête ; que par conséquent il serait funeste d’irriter encore cette partie du corps et d’y déterminer une plus grande quantité de chaleur. (Noyades et asphyxies – D’après Tableau de Paris, par Louis-Sébastien Mercier, paru en 1782)

(6) Brocher (le) Manufacture en soie, or & argent; c’est l’art de nuancer des objets de plusieurs couleurs sur une étoffe, quelle qu’elle soit, ou d’en enrichir le fond de dorure, de clinquant, de chenille, de fil d’argent, de cannetille, etc… (Encyclopédie Diderot-d’Alembert)

Source concernant la famille d’Affry: Louis d’Affry de Georges Andrey et Alain-Jacques Czouz-Tornare, Slatkine 2003

Louis d'Affry

louis d'or

Fribourg vers 1780

Payerne vers 1780

Epiphanie

5 janvier 2012

Sur une partie du mur méridional du cloître du couvent des Cordeliers se trouvent des fresques qui représentent six scènes de la vie de la Vierge. Il s’agit d’une œuvre de Pierre Maggenberg et date de 1440 (env.). La sixième scène illustre l’adoration des Mages. Les trois rois Gaspard, Melchior et Balthazar incarnent trois ages de la vie humaine.

Souvenirs 1800 (1)

2 janvier 2012

Nous sommes le 1er janvier 1800. Les temps sont incertains. En France, Napoléon a pris le pouvoir. La République helvétique est occupée par l’armée française et les différents courants politiques du pays s’affrontent. D’un côté les « uniates », partisans d’un état centralisé, de l’autre les « fédéralistes » ou réformateurs modérés et en embuscade les adeptes de l’Ancien Régime. Cette période « bancale », parsemée de coups d’état et de revirements spectaculaires durera jusqu’en 1848.  (Toute ressemblance avec des événements récents au sud de la Méditerranée est tout à fait fortuite).

Dans une maison patricienne du quartier du Bourg, une jeune femme est assise à son secrétaire. Un chandelier illumine la pièce et le feu crépite dans la cheminée. La femme tient dans ses mains un petit livre. Après avoir brièvement caressé la reliure en cuir, elle ouvre le livre à la première page, trempe la plume dans l’encrier et écrit les premiers souvenirs de la nouvelle année. Après avoir relu son inscription, elle sèche soigneusement l’encre au moyen d’un papier buvard, ferme le petit livre et le range dans un tiroir du secrétaire. Elle se lève et regarde par la fenêtre les toits du couvent des Cordeliers tout proche. Elle ignore que l’année qui vient de débuter sera la plus dramatique de sa vie.

Grâce à la découverte d’un journal intime ou plutôt d’un diaire manuscrit chez le brocanteur Alain Hunziker, le blog du Bourg vous présentera ces souvenirs des premiers mois de l’année 1800 sous forme de feuilleton hebdomadaire. Feuilleton que nous allons illustrer, dans la mesure du possible, avec des documents d’époque.

Au gui l’an neuf

1 janvier 2012

Lorsque le druides celtes coupaient le gui sacré au solstice d’hiver, ils disaient « O Ghel an Heu » qui signifie « Que le blé germe ». Cette expression celtique a donné au Moyen Age le célèbre « Au gui l’an neuf! ». Expression répétée jadis par les enfants pauvres qui allaient frapper à la porte des gens aisés le jour de l’an pour obtenir quelque aumône.

La tradition veut que l’on s’embrasse sous une branche de gui, symbole de prospérité et longue vie.

Le Blog du Bourg vous souhaite une bonne Année.