Les souvenirs d’Elisabeth d’Affry (suite)

le 28 avril – ma robe de taffetas etant faite je rendis a Mlle bonnet la sienne, je lui donnée un schahl violet quadrillé a frange

nous avons été faire une visite a mlle bonnet et voir le mausolée du Marechal de Saxe, nous avons été a la promenade du contade ou il y avait beaucoup de beau monde

le 29 avril – nous sommes partis a neuf heures du matin de Strasbourg, en même temps que le général Souch… qui prit la route de brisach. nous nus sommes arrteés pour diner a Schelestat  on venait de passer beaucoup de troupes, après diné nous étant remis en route nous n’avons pas tardé a les retrouver, ce ne fut qu’au pas que nous parvînmes a les dépasser ce qui fut fort long. il y avait toute la une demi brigade, les soldats qui nous prenaient pour des fournisseurs nous disaient milles injures et choses désagréables, a peine les avions nous quittés qui nous trouvâmes la poste aux chevaux, de sorte que pendant le changement de chevaux, toute la troupe passa devant nous, et nous nous vîmes obligées de les traverser encore une fois , ce qui nous parut fort déplaisant, nous proposâmes a un officier sous le prétexte  de la pluye qui commençait de venir dans la voiture, l’expédient fut rès bon, car l’officier se trouva fort honnête, et dès que les soldats le virent, ils se turent et nous laissèrent passer très tranquillement. Ce jour la nous avons été jusqu’à Colmar.

le 30 avril – nous ne pumes partir de Colmar qu’a onze heures faute de chevaux, arrivés à Mulhouse nous fumes obligés d’y attendre longtemps pour la même raison, a bourg libre pareil evenement, nous y restames jusqu’à dix heures du soir, enfin il arrive deux chevaux qui nous meneront jusqu’à basle ou nous craignions de ne pas pouvoir rentrer a cause de l’heure, mais moyennant trente francs on nous ouvrit la barriere et je quittai alors Sibille qui retourna chez sa mère

nous avons retrouvé en arrivant dans la cave de la voiture mon paquet qui nous avait suivi a Strasbourg et que nous avions cru égaré

le 1er mai – Mme Heitz nous envoye inviter a diner de grand matin, nous y fumes, il y avait mr et mdme burcard a diné

après nous avons été promener ensemble au jardin du Kirschgarten, mr burcard qui nous conduisit, et qui y loge nous mena en son magazin de rubans et de lacets, il me donna deux pièces de lacets et a mr de Villardin une pièce de rubans noirs, ensuite nous sommes montés dans la maison ou nous avons pris le thé avec Sibille

revenus à l’auberge nous avons vus passer tout le parc d’artillerie qui était a huningue, il a passé le rhin et le petit basle sans s’y arreter

le 2 mai – au moment de partir nous vîmes arriver une voiture dans laquelle était mdme Settier ses enfants et mr de roll, qui venaient de Strasbourg et allaient à Soleure faisant la même route, nous avons marché ensemble, nous avons diné à Valtebourg c’est la ou j’ai fait connaissance avec mdme Settier, qui delors a été très charmante et aimable pour moi, arrivés à balstahl à sept heures du soir, nous nous y arrêtâmes nos chevaux ayant fait une journée suffisante mais mdme Settier qui avait des relais continua jusqu’à Soleure ou elle ne put arriver que dans la nuit

le 3 mai – nous avons été diner a Soleure, a peine arrivés mr babet a été assez honnête pour venir nous trouver et nous engager de la part de mde Settier a aller passer la soirée et diner le lendemain avec elle, mde Vallier vint me voir après et nous fimes la parie d’aller ensemble à fribourg le surelendemain

nous avons été chez mde Settier qui a une charmante maison hors de la ville mais tout près, nous y avons passé la soirée avec mde de roll, mde Gugger, mde altermatt, mde Vallier, mr Barthelemy employé français, nous avons été promener au Waldeck

le 4 mai – j’ai été à la grand messe, à la belle eglise, mde Vallier est venue me prendre et nous avons été diner ensemble chez mde Settier, ou étaient mr et mde de roll, mr friz de roll et mr Tschann, nous avons passé l’après midi ensemble la et vers quatre heures nous sommes partis pour nous promener au bleichberrg. j’ai été en postwagen avec mde de roll, mde Gugger, mde Settier et mde de Sarbeck. c’est les chevaux de mde Sourie qui nous ont mené, cette dame avait été en cabriolet avec mr Setttier et mde altermatt, nous les avons retrouvé au bleichberg, ainsi les autres messieurs avec qui nous avions diné, après nous être promenés dans ces campagnes qui sont charmantes et dans le bois qui les avoisine, nous sommes revenus au bleichberg de mr Wald (l’autre est au baron de roll) ou nous avons fait un fort bon gouté

après quoi nous sommes revenus en ville assez tard, j’ai été accompagner mde Settier jusque chez elle, nous avons envoyé les chevaux coucher, un d’eux boitait ce qui nous faisait trouver la journée de Soleure à fribourg trop forte pour eux, et mr de roll avait bien voulu nous proposer les siens pour le lendemain afin de nous procurer le plaisir de passer encore la soirée avec ces dames, ce que nous avions accepté.

Si vous avez manqué le début: https://frbourg.wordpress.com/souvenirs-1800/

Strasbourg vers 1800

Strasbourg vers 1800

Strasbourg vers 1800

30’000 visites

27 avril 2012

Cette semaine le blog du Bourg a dépassé le cap des 30’000 visites. Depuis le mois de février WordPress nous indique la provenance des visites par pays. En tout les visiteurs proviennent de plus de 40 pays. La majorité des visiteurs (65%) proviennent de Suisse, suivent la France (19%), la Grande-Bretagne (7%), la Belgique 2,3%) et le Canada (1.5%). Mais certains pays plus « exotiques » comme la Nouvelle Calédonie, le Botswana, l’Indonésie ou la Corée du Sud sont également représentées.

Un tout grand merci à tous les visiteurs du Blog du Bourg!

Grégoire Loretan expose des portraits crées sur son Iphone et son Ipad à la Galerie APCd du 26 avril au 9 mai 2012.

Vernissage jeudi 26 avril dès 18h

Dès 18.30 à l’art-buvette :  concert de Sophie Solo dans le cadre des jeudredis de l’art-buvette.

Grégoire Loretan, Portraits


Les souvenirs d’Elisabeth d’Affry (suite)

le 22 avril – mr lanther est venu nous chercher pour aller déjeuner chez mr Savary ou nous avons trouvé mr larmintran, apres nous avons été voir les Kirchberg.

a midi nous sommes partis, nous avons dinés a fraubrunn, et de la nous avons été a Soleure ou nous nous sommes promenés

le 23 avril – nous avons été promener a l’hermitage de ste frêne (1) qui est très curieux, nous avons été voir mdme vallier et après diné, nous avons été a balstahl.

le 24 avril – nous avons été a liestal diner, et de la a basle

le 25 avril – nous avons été voir mr Mechel et son bel etablissement de tableaux, il a soupé avec nous, j’ai été voir aussi mdme Heitz qui m’a proposé de mener Sibille avec moi a Strasbourg

il a passé une dizaine de milles hommes par basle

j’ai rencontré mde et mr bernier que j’ai invités a venir prendre du caffé avec moi, a l’auberge, ils y sont venus

le 26 avril – nous sommes partis a 4 heures dans la voiture et avec les chevaux de mde Heitz, avec mlle sa fille pour Strasbourg, a bourg libre nous avons changés de chevaux et pris la poste, nous ne nous sommes pas arretés pour diner afin d’arriver a Strasbourg le même jour, mais malgré cela a la dernière poste on nous a prevenus que les portes de la ville se ferment a sept heures et demie, nous les trouverions fermées, il en etoit six et demie, de sorte que malgré nous, nous fumes obligés de rester a la poste de Kraft, je ne trouvai point la mon paquet dans la voiture, ce qui me fit croire qu’il etoit perdu et me mit dans un grand embarras pour ma parure du lendemain a Strasbourg, nous avons rencontré un superbe regiment de grenadiers a cheval, a brisach, ils allaient passer le rhin

le 27 avril – nous sommes partis de grand matin, a sept heures nous etions a Strasbourg, mr de Villardin est allé tout de suite chercher dans les boutiques une robe pour suppleer au defaut de mon paquet, n’en trouvant point de faites il s’adresse a une de ses connaissances nommée mlle bonnet, qui le plus obligeamment du monde m’en apporta plusieurs des siennes a choix, j’en pris une qui allait fort bien la demoiselle etant aussi grande que moi, et je la portai toute la journée, vers les neuf heures apres avoir dejeuné, et nous être un peu habillés, nous allames voir les magazins, ou nous passames la matinée, mlle bonnet eut la complaisance de nous mener partout, j’achetai une robe de tafetas, une d’indienne, des bas, j’allai tout de suite pour faire faire les dites robes mais jamais la tailleuse ne voulut y toucher parce que c’étoit dimanche, et m’en promit une pour le lendemain de bonne heure quelle feroit en s’y prenant de grand matin

pendant le diner mlle bonnet nous apporta une mousseline hochée dont mlle Heitz et moi, prirent chacune une robe, nous avons été a la comedie (2) ou mlle contat jouait ce qui y attire beaucoup de monde, je m’y suis bien amusée, mlle Heitz trouva la un officier du 8ème de Chasseurs de sa connaissance qui l’escorta et resta avec nous tout le temps du Spectacle, il etoit fort aimable

nous avons été sur la tour de la Cathédrale seulement jusqu’a la premiere platteforme d’ou la vue est bien belle nous y avons vu le thelegraphe (3) qui travailloit, et qui est posé sur la Cathédrale de la nous fumes chercher nos passeports a la municipalité, on y fut très honnête et mr levrant connu de Sibille et pour qui nous avions une lettre de mr Mechel, nous fit voir tout le beau batiment (4) de l’eveché qui fait aujourd’hui la municipalité

1) Ermitage Sainte Vérène sis à l’entrée de la gorge homonyme (Verenaschlucht), près de Rüttenen (SO). http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F7698.php

2) Le Théâtre de Strasbourg sera détruit par un incendie un mois plus tard, le 30 mai 1800 (voir illustration)

3) Pendant la Révolution française, Claude Chappe inventa et réussit à imposer à l’État français un nouveau système de transmission par sémaphores appelé Tour de Chappe. Ce premier télégraphe permettait de transmettre des messages sur une longue distance par l’intermédiaire de relais situés sur des hauteurs et distants d’une dizaine de kilomètres. Le système était optique et totalement manuel : l’invention de Chappe était composée de trois bras articulés peints en noirs placés en haut d’un mât et actionnés manuellement par un opérateur grâce à un système de poulies. L’opérateur observait les signaux émis par le relais précédent et le retransmettait au suivant. Ce système de transmission permettait de transmettre des messages de Paris à Marseille ou à Brest en seulement quelques heures, en utilisant un code pour accélérer la transmission et garantir une certaine confidentialité. En revanche, ce système avait l’inconvénient de ne pouvoir être utilisé ni la nuit ni par mauvaise visibilité. Néanmoins, en 1844, le réseau Chappe comptait 534 stations et près de 5000 km de lignes, reliant Paris à 29 villes françaises.

Source: http://www.gralon.net

4) Le Palais Rohan, l’ancien palais épiscopal de Strasbourg est aujourd’hui un musée.

Si vous avez manqué le début: https://frbourg.wordpress.com/souvenirs-1800/

Soleure, Ermitage de Sainte Vérène

Incendie du théâtre de Strasbourg le 30 mai 1800

Couverture d'un almanach alsacien de 1837. On voit à l'arrière-plan la cathédrale de Strasbourg avec le télégraphe Chappe

Le palais épiscopal de Strasbourg en 1744

La mezzo-soprano fribourgeoise de renommée internationale Marie-Claude Chappuis accompagnée par le luthiste Luca Pianca interprète des pages de la musique baroque française.

Musée d’Art et d’Histoire

Samedi 21 avril à 20h et Dimanche 22 avril à 11.30h. Réservation: Fribourg Tourisme 026 350 11 00

Marie-Claude Chappuis

Du 20 avril au 26 mai 2012, la galerie Jean-Jacques Hofstetter expose les sculptures et peintures de Véronique Chuard, les peintures et dessins de MichelFR ainsi que les travaux de la classe ecv section de l’Ecole multimédia eikonEMF.

Vernissage vendredi 20 avril dès 18 heures

Véronique Chuard, sculpture/peinture, 28 x 33,5 cm

Michel FR, jeux nocturnes (détail) acryl sur carton, 250 x 140 cm

Classe ecv section eikonEMF, Identités, 60 x 60 cm

Les souvenirs d’Elisabeth d’Affry (suite)

le 15 avril – Larmintran est venu faire signer mon contrat de mariage, papa maman et tante Diesbach y etait ainsi que les deux temoins qui sont joseph de Diesbach et constantin.

Mr Savary et madame, Charles mimi et Mr Larmintran ont dinés ici, ainsi que mes tantes Diesbach et Vicomtesse

le 16 avril

le 17 avril

le 18 avril – j’ai fait une confession generale depuis la derniere que j’ai faite il y a cinq ans. C’est au pere Matse que je me suis confessée

le 19 avril – mon portrait etant fini je l’ai donné a mes parens, et un rouet a maman

le 20 avril – j’ai été confesser au pere Matse et communier au College, de la a une messe aux Cordeliers, ensuite je suis revenue a la maison ou j’ai eu du monde toute la journée laurette, marianne de fuyens, nanette, fanchette, Walpourg et belon y ont passée une partie de la journée pendant laquelle mr de Villardin etait allé a domdidier, le soir je me suis promenée avec minette, Walpourg et son mari sur la place notre Dame, on a fait le lotto ordinaire avant et apres soupé, j’y ai joué avant mais pas apres

mr de Villardin en revenant est venu souper a la maison et il est reparti tout de suite apres

tard quand tout le monde a été parti j’ai été demander a papa et a maman chacun en particulier, pardon, et leur benediction ce qu’ils ont fait avec une grande bonté

le 21 avril – j’ai été a six heures confesser au pere Collaud Cordelier, en revenant a six heures et demie mr de berlens qui etait arrivé a minuit de paris, est venu apporter a la maison tous les bijoux qu’il avait achetés pour nous, mr de Villardin qui etait la me les a remis, il y avait pour moi un collier en or et perles qui entourent des pierres bleues peintes en or et des pendans d’oreilles assortis, une chaine en anneaux de cheveux attachés avec de l’or, un bracelet et une bague de même, j’avais envoyés les cheveux ceux du bracelet sont de mr de Villardin, ceux du collier de belon et de Walpourg et ceux de la bague d’antoinette Montansier (1), une chaine en noir et or que j’ai donnée a minette, une avanturine a julie et une noir bleu et or a ninette, une paire de pendans d’oreilles noir et or que j’ai donné a nanette, une … d’écaille blonde a Walpourg, et une bague en or et en perle a belon

les dames susdites ont eue la complaisance de venir me voir jusqu’au moment de mon depart, qui fut a sept heures et demie, je partis en voiture avec maman md boccard et mon oncle laurent fegely apres venait dans d’autres voitures, mes soeurs et mimi, mes tantes Diesbach, Vicomtesse et fegely et ninette mde de berlens vint aussi ainsi que mr son fils, le conseiller de Cherpe, consantin, joseph, mon oncle de Diesbach, colin fegely, philippe fegely

on nous a arrétés a la porte des etangs pour nous donner a boire et des bonbons, arrivés tous a jevisy (2) nous nous sommes reposés un moment et de la nous avons été a l’église ou le curé (3) nous fit un assez long discours et apres nous avoir mariés, il dit une messe que nous entendimes tous ensemble, c’est Charles qui m’a mené a l’autel, et mr de berlens qui m’a ramené a ma place et a la maison, en etant de retour nous avons dejeuné, j’ai donné la a mes oncles tantes et temoins les petits cadeaux qui leur etoient destinés, mr de Villardin a donné a papa une pipe ainsi qu’a Charles, et une tabatiere a guillaume, en arrivant de l’église je me suis mise a genoux avec mr de Villardin devant papa, maman, et mdme de berlens pour leur demander leur benediction

pendant le dejeuné mimi s’est trouvée assez incomodée, elle avait mal aux nerfs

apres dejeuné on s’est promené dans le verger et dans le jardin pendant ce tems apres avoir encore embrassé papa je suis partie sans faire d’autres adieux qu’a mes soeurs, ceux la m’ont déjà tant couté, mr de berlens, Constantin et Charles m’ont mené a la voiture et guillaume y est venu avec mr de Villardin et moi, nous avons été diner a môrat et de la a berne ou nous avons trouvé mr Savary qui venait a notre rencontre avec sa femme, ils nous ont invité a diner pour le lendemain, nous n’avons accepté que le déjeuner, voulant partir de bonne heure.

1) L’utilisation de cheveux humains dans la bijouterie est attestée dès la Renaissance et fréquente au 18ème et 19ème siècle. A noter que cette technique est à nouveau utilisée dans la bijouterie contemporaine.

La plupart des bijoux en cheveux, bracelets colliers et bagues étaient fabriqués a partir de tresses réalisées sur un métier à fuseaux. Ces tresses une fois terminées étaient rigidifiée en les trempant longtemps dans de l‘eau bouillante. Les bijoutiers les montaient sur un support en or pour mieux résister à l épreuve du temps. Il fallait trouver un bijoutier de confiance pour être sur qu’il ne mélange pas les cheveux de la personne chérie avec ceux d’une autre.

A noter également que les matières premières comme par exemple l’or étaient rares à cette époque à cause de la situation politique.

Sources: Joëlle Inglin, bijoutière et Jean-Jacques Richard http://richardjeanjacques.blogspot.com/

2) Givisiez où la famille d’Affry possède un château.

Avec ses trois châteaux (d’Affry, de Boccard et Von der Weid) on appelait Givisiez « Le Trianon fribourgeois » ou « Le petit Versailles ».

3) François-Joseph Audergon, curé de Givisiez de 1762-1802

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Eglise des Cordeliers, confessionnal

Exemple de bijou avec bracelet en cheveux

Eglise de Givisiez

Depuis 1970 la peintre française Françoise Ménétrier vit en ermitage dans la forêt ardéchoise. Ses œuvres sont principalement destinées pour des lieux religieux.

Mathilda Raboud présente ses nouvelles sculptures notamment sur le thème de la maternité.

Deux femmes artistes, unies pour célébrer la vie !

Galerie Cathédrale du 15 avril au 19 mai 2012. Vernissage samedi 14 avril  dès 17h

http://a53.idata.over-blog.com/4/25/21/70/accrochages.jpg

Françoise Ménétrier Au Jourdain Acryl 54x65cm

Mathilda Raboud Maternité

Voilà les photos que j’ai réalisées durant le mois de mars. Un renard et un canard colvert à la STEP, des milans royaux à Givisiez, un martin-pêcheur à Champ-Pittet, une sittelle torchepot à la porte de Morat et une huppe fasciée (rare dans le canton de Fribourg) à Auried près du lac de Schiffenen, un gros coup de bol…
Pour toute question concernant les photos (précisions sur le lieu, la technique, le matériel utilisé, etc…), soit postez un commentaire soit envoyez moi un e-mail à l’adresse suivante: gilles.hauser@gmail.com

Gilles Hauser

Renard et colvert à la STEP. Photo Gilles Hauser

Milans royaux à Givisiez. Photo Gilles Hauser

Martin-pêcheur à Champ-Pittet. Photo Gilles Hauser

Sittelle torchepot à la porte de Morat. Photo Gilles Hauser

Huppe fasciée à l'Auried. Photo Gilles Hauser

Souvenirs 1800 (15)

8 avril 2012

Les souvenirs d’Elisabeth d’Affry (suite)

le 8 avril – nous avons été après midi sur la tour de St Nicolas, le temps était fort clair et la vue fort belle.

nous avons encore été aux etangs voir la pêche qui dure trois jours c’est le Commandant qui l’a faite faire pour donner le poisson aux couvens (1)

Mde rämi est accouchée d’une fille

le 9 avril

le 10 avril – j’ai retourné le matin pour la dernière fois chez Mr Landerset

le 11 avril

le 12 avril

le 13 avril – Larmintran est venu le matin avec Mr de Villardin

le 14 avril

Remarque: Une semaine plutôt calme. Patience, cela ne va pas durer.

1) Le 31 mars 1800, le commandant de place qui voulait « régaler les capucins de poisson » obtint de pêcher dans l’étang « en considération des égards qu’il a eu jusqu’ici pour la commune ».

Archives de la Ville de Fribourg, protocole de la Municipalité 1799-1800 fol.157

Fribourg en avril 1800

Que se passe-t-il dans la vie de tous les jours à Fribourg en ce printemps 1800. Le 7, « le chantre représente qu’il ne peut plus suffire aux dépenses qu’exige l’entretien des enfants de choeur, s’il ne reçoit pas au moins à compte de ce qui lui est dû à ce sujet ». Le 21 avril, la Municipalité demande à la Chambre administrative de lui « donner 40 à 50 sacs de grain soit à compte de ce qui nous est dû pour fournitures, soit comme prêt, afin que la Municipalité puisse faire face à ses besoins tant pour le paiement de ses pensionnés que pour les pauvres. La Municipalité décide alors de faire un geste et s’adresse au gouvernement pour obtenir du grain. Le même jour elle ordonne au Bumeister « de faire réparer le canal public de la rue de Lausanne qui est endommagé près du Cheval blanc ». Le 21 avril 1800, une citoyenne « divorcée d’avec son mari d’après jugement de l’évêque » obtient « de pouvoir jouir d’une partie de meubles pour elle et ses enfants » ainsi que de « deux cochons, vu que son mari a déjà disposé de deux cochons ». Quant au ramoneur Mathey, ordre lui fut donner « de ramoner aussitôt la cheminée dans la Maison du citoyen Bovard sur la Planche, et ce sans en être payé. Vu qu’il l’a récemment ramonée on ne peut plus mal ».

Le 21 avril 1800, la Municipalité prend connaissance d’une lettre adressée par la Chambre administrative à la chambre de régie dans laquelle le gouvernement cantonal estime « que la Commune de Fribourg doit rester dans ses anciennes limites qui s’étendent jusqu’aux bornes connues sous le nom de Burgerziehl, tandis que la Municipalité se montre résolu « de les étendre si possible jusqu’aux Bürgurziel ».

Le 23 avril, Jean-Baptiste Farvagnié obtient la « concession du fond des maisons écroulées à la Grand-Fontaine pour en faire un jardin », à condition « que la Municipalité pourra retirer à elle ce terrain lorsqu’il le jugera avantageux au public » et que « ce citoyen établira et entretiendra un mur assez fort pour empêcher l’écroulement de la rue ». De plus, « il ne pourra aplanir ce terrain, mais devra le laisser en pente, dont la partie la plus élevée sera celle qui est du côté de la rue ». Le 29 avril 1800 « le propriétaire des Bains de la Badstube au nom de quelques autres citoyens demande que l’on ouvre de nouveau le grand escalier qui a été fermé à cause des troupes qui étaient casernées, quel motif n’existe plus ». La Municipalité refusa arguant du fait que des troupes pouvaient toujours revenir et que surtout « cet escalier n’est pas praticable et que la Municipalité n’a pas les moyens d’y faire les réparations nécessaires ». Le 27 juin 1800, plusieurs particuliers des Places et de la Neuveville obtinrent de rétablir à leurs frais le passage des grands escaliers à condition de le fermer lorsqu’il y aura de la troupe dans la caserne et d’établir une porte au bas qui, « ainsi que la supérieure sera tous les jours fermés à la nuit tombante et ouverte au jour venant ».

Alain-Jacques Tornare: Fribourg, il y a deux cents ans (extrait) – Archives de la Ville de Fribourg, protocole de la Municipalité 1800

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Joseph Landerset

Joseph Landerset, Courgevaux 1808

Restons un instant au Couvent des Cordeliers. Avec des œuvres majeures comme le retable du Maître à l’œillet (1480), celui de Furno (1509-13) et le retable St. Antoine de Padoue de Hans Fries (1506), l’église des Cordeliers contribue grandement à l’attractivité du quartier de Bourg.

L’œuvre que nous vous présentons aujourd’hui est moins connue. Il s’agit d’une Mise au Tombeau peinte à Fribourg au 17ème siècle par un atelier de peintres immigrés, qui reproduisaient de célèbres tableaux du baroque français d’après gravures. La toile de 150 x 200 cm représente la Mise au Tombeau de Jésus-Christ à l’intérieur d’une caverne. Deux anges tenant le corps du Christ le placent dans un sarcophage, à gauche Marie Madeleine lui saisit ses pieds embaumés, et Sainte-Marie et le disciple Saint-Jean sont représentés à l’arrière-plan. Le contraste est impressionnant entre le corps athlétique inanimé du Christ et les deux anges le portant sans effort. La scène dramatique est soulignée par le clair-obscur et la composition en diagonale.

Cette œuvre à été récemment restauré par Bernadette Equey de Givisiez et se trouve dans l’église des Cordeliers (dans la troisième chapelle à droite en face de l’autel de saint Bonaventure).

(Source: Couvent des Cordeliers, Fribourg)

Mise au tombeau. Copyright Moritz Rosenhauer, Würzburg

« François, va et répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruines ». C’est par cette phrase que les Pères Cordeliers annoncent le début des travaux de réfection de leur couvent. Devant l’immense défi que représente cette rénovation, l’aide du Saint d’Assise ne sera certainement pas de trop.

Le devis de la rénovation de cette bâtisse se chiffre à 15 millions de francs. Les travaux seront effectués en plusieurs étapes. Une nouvelle bibliothèque, des archives, des ateliers de restauration et une salle de lecture dans les sous-sols constituent la première étape. Il s’agit de protéger et de mettre en valeur la collection d’importance nationale qui comprend 35’000 volumes ainsi qu’un grand nombre de parchemins, de manuscrits et d’incunables dont les plus anciens datent du 13ème siècle.

Suivront la rénovation des surfaces administratives louées dans l’ancien pensionnat Père Girard et la réfection des appartements pour environ 50 étudiants. La restauration du couvent proprement dit n’interviendra pas avant 2014/15. Les Pères Cordeliers ont également prévu l’installation d’une hostelleries pour les nombreux pèlerins qui visitent chaque année notre ville. Pour terminer le jardin potager du couvent sera transformé en jardin d’agrément.

Le couvent des Cordeliers fondé en 1256 est étroitement lié à l’histoire de la ville de Fribourg. C’est dans l’église des Cordeliers que Louis d’Affry, premier Landammann de Suisse, a inauguré le 4 juillet 1804 la première Diète.

Si vous désirez joindre votre aide à celle de François d’Assise, votre contribution financière même modeste sera certainement bienvenue. Vous trouverez tous les détails ainsi que l’histoire du couvent sur le site internet:

http://www.cordeliers.ch/spip.php?page=couvent&couv=FR&div=hist&art=presence&lang=fr

Depuis des années j’arpente plusieurs fois par semaine le Palatinat et la région de Grandfey pour mon plaisir et celui de mon chien. Je profite de ces promenades pour observer la flore et pour compléter mon herbier photographique. Cette année j’ai décidé de photographier systématiquement toutes les fleurs que je trouve dans le quartier et de les publier dans une galerie dédiée au blog du Bourg. Aujourd’hui 3 avril, cette galerie que je vous invite à visiter régulièrement, comporte déjà 40 fleurs différentes. Elle sera complétée au fil des découvertes tout au long de l’année.

http://www.pbase.com/promeneur/flore_du_bourg

Ce lien figure également d’une manière permanente au bas de cette page.

Le seul prédateur de cette richesse floristique est la Commune de Fribourg. Début juillet de l’année dernière les services de la commune ont fauché inutilement les bords du chemin du Palatinat. La première partie de ce chemin est constitué d’une végétation de sous-bois (ail des ours, arum, parisette, ortie jaune etc). Un sous-bois ne se fauche pas. Je n’ai jamais vu de forestier équipé d’une tondeuse à gazon. La partie supérieure, à partir de la nouvelle route qui mène au chantier du pont jusque aux premières habitations, est d’une richesse étonnante. Lors de cette fauche, les services de la commune se sont payé le luxe de « bousiller » entre autres des Orchidées (fleurs rares et protégées), du Lysmiaque et des Œillets arméria en pleine floraison.

Avec le lac de Pérolles, les berges de la Sarine, une partie du vallon du Gottéron, plusieurs forêts et des sites comme le Palatinat la ville de Fribourg a la chance de posséder un patrimoine naturel important. Malheureusement cette richesses souffre de l’absence d’une politique concertée comme le prouvent l’exemple de cette fauche inutile, l’abattage d’arbres pour des raisons futiles ou la progression inquiétante des plantes invasives sur les berges de la Sarine au détriment de la flore indigène.

Pour illustrer la manière dont une ville met en valeur ses richesses naturelles, je vous conseille de visiter le site internet de la ville de Lausanne: http://www.lausanne.ch/UploadedAsp/35457/4/F/ContentExterne.asp?DocId=35457&Version=4

C’est un exemple dont Fribourg pourrait s’inspirer.

Karl Inglin

PS: Pour illustrer cet article, trois des fleurs massacrées par la faucheuse communale

Epipactis rouge noirâtre (orchidée)

Lysmiaque

Œillet arméria

Souvenirs 1800 (14)

1 avril 2012

Les souvenirs d’Elisabeth d’Affry (suite)

le 1er avril – Walpourg est partie pour pré (1)

le 2 avril – l’arrivée et le départ des courriers changent de jour, on suivra dorénavant les jours pairs et impairs d’après les decades

le 3 avril, il est arrivé un bataillon de la 44ème il est logé chez le bourgeois

j’ai été voir madelaine qui est malade

le 4 avril – Walpourg est revenue

le bataillon est parti pour Valais

le 5 avril – j’ai été en confesse au père Matse

nous avons été à granfay après le miserere (2)

le 6 avril – j’ai retourné à confesse au père Matse et j’ai fait mes paques à St Nicolas

le 7 avril – j’ai retourné chez mr landerset le matin

l’après midi nous avons été voir pecher aux étangs (3), il y avait beaucoup de monde, nous avons été jusqu’à la Chassote avec papa et nous sommes revenus aux étangs jusqu’à l’heure du lotto

1) Prez-vers-Noréaz où la famille Fegely possède le château construit en 1770

2) Psaume de pénitence que l’on récite ou que l’on chante à l’office durant la Semaine sainte (le 5 avril 1800 était le Samedi saint)

3) La porte des Etangs qui se trouvait sur le haut de l’actuelle rue de l’Hôpital

Si vous avez manqué le début: https://frbourg.wordpress.com/souvenirs-1800/

La Porte des Etangs